Causes et solutions au stress visuel
Le stress visuel fait partie de la grande famille des troubles ophtalmologiques. Il provient d’une activité trop importante du cortex visuel. Vos yeux se fatiguent et ne perçoivent plus correctement votre environnement. Vous devenez sensible à la lumière, vous percevez des éclairs ou des mouvements. Votre vue se déforme. Aujourd’hui, les causes de ce phénomène ne sont pas encore connues, mais une limitation des lumières artificielles et l’ajout de filtres colorés semblent soulager le problème. Focus.
Qu’est-ce que le stress visuel ?
Le stress visuel est un trouble de la vision. Il est caractérisé par une hyperactivité du cortex visuel du cerveau. Cette partie du cerveau ne traite pas correctement les informations. Il en résulte souvent des troubles de la lecture, de l’attention et de la coordination.
Contrairement aux idées reçues, le stress visuel n’est pas automatiquement lié à des problèmes de vision. Autrefois, le stress visuel était appelé :
- syndrome d’Irlen ;
- syndrome de Meares-Irlen ;
- sensibilité scotopique ;
- dyslexie visuelle.
Le saviez-vous ? 10 à 15 % de la population souffre de stress visuel, cette proportion monte à 40 % chez les dyslexiques.
Quels sont les symptômes du stress visuel ?
Les symptômes du stress visuel sont aussi nombreux que disparates. Ainsi, une personne souffrant de stress visuel peut ressentir des effets visuels ou perceptuels, des illusions lumineuses ou des symptômes physiques.
Plus précisément, le stress visuel trouble la perception que vous avez de votre environnement. Les symptômes les plus communs sont :
- la lecture difficile ;
- la sensibilité à la lumière ;
- l’instabilité des textes (les mots semblent bouger) ;
- les couleurs dans les espaces blancs des pages ;
- les lumières clignotantes derrière les textes ;
- le mauvais jugement des distances ;
- les difficultés à appréhender la 3D ;
- les déformations visuelles (vaguelettes, rivière, tornade, canicule).
Comment diagnostiquer le stress visuel ?
Le diagnostic d’un stress visuel s’effectue en deux temps :
- Dans un premier temps, votre relais est votre médecin de famille. En effet, il est plus à même de faire un bilan complet des symptômes. Et cela, à plus forte raison, puisque le stress visuel peut survenir après un traumatisme crânien ou une commotion cérébrale.
- Dans un deuxième temps, votre ophtalmologiste effectuera une analyse approfondie de vos yeux. Il calculera notamment la pression à l’intérieur de votre œil. Il déterminera avec vous les meilleures stratégies à mettre en place pour retrouver plus de confort visuel.
Au moindre doute, vous devez consulter un professionnel de la santé, car les symptômes du stress visuel sont souvent confondus avec ceux d’autres pathologies ophtalmologiques ou non :
- dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ;
- dyslexie ;
- trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA ou TDAH) ;
- troubles de la coordination.
Quelles sont les causes du stress visuel ?
La cause du stress visuel est l’hyperactivité du cortex visuel. Toutefois, la pathologie ayant longtemps été négligée par les recherches médicales, les causes de cette hyperactivité ne sont pas encore déterminées.
Cependant, les facteurs déclencheurs du stress sont, quant à eux, connus des spécialistes :
- les motifs et les rayures tels que les lettres noires sur un écran blanc, les escaliers roulants ou encore les vêtements aux couleurs contrastées ;
- les clignotements tels que les LED, les écrans, les tableaux blancs, les mouvements dans la vision périphérique ;
- les éblouissements causés par des sources lumineuses puissantes telles que les phares de voiture dans la nuit ou la réverbération de la lumière sur des surfaces brillantes ou réfléchissantes ;
- les couleurs vives.
Dans tous les cas, sachez que le stress, la fatigue et les céphalées peuvent favoriser, déclencher ou aggraver les phénomènes de stress visuel.
Le stress peut-il affecter la vision ?
Le stress est la cause de nombreux maux physiques et psychologiques. La vision ne fait pas exception.
En cas de stress, votre corps se prépare à fuir ou à combattre. Vos pupilles se dilatent afin d’avoir une vision plus précise. Toutefois, lorsque vos pupilles restent fréquemment ou constamment dilatées, vos yeux deviennent plus sensibles à la lumière. Votre vue se fatigue et vous perdez en netteté.
Ce processus physiologique est normal. Dans des états de stress de courte durée, la vue revient rapidement à la normale. Vous n’avez alors aucune séquelle de cette dilatation. Malheureusement, lorsque le phénomène perdure, votre vision s’altère. À terme, certains scientifiques pensent que l’angoisse prolongée favorise la survenue de la macula, une forme de perte partielle de la vision ou les DMLA.
Comment prévenir le stress visuel ?
Le stress visuel peut affecter n’importe quel individu à un moment de sa vie. Certaines personnes y sont plus sensibles, mais ce n’est pas inévitable. En effet, quelques dispositions pratiques permettent de réduire les effets :
- porter de lunettes de soleil lors d’un fort ensoleillement ;
- éviter le plus possible les éclairages artificiels ;
- réduire l’exposition aux écrans tels que les écrans d’ordinateur, les tablettes, les smartphones et autres liseuses ;
- utiliser des filtres de couleur.
Comment traiter le stress visuel ?
Selon la gravité et les déclencheurs de votre stress visuel, il existe plusieurs stratégies :
- les lentilles lorsque vous avez besoin d’une correction de la vision ;
- les filtres de couleur pour allonger la longueur d’onde de la lumière et soulager les yeux ;
- les lunettes colorées pour placer un filtre de couleur atténué devant vos yeux
Le stress visuel touche environ 15 % de la population. Pourtant, ce trouble reste mal connu et sous-diagnostiqué. Responsable de troubles de la vision, plus ou moins sévères, le stress visuel peut affecter la santé mentale et la santé physique. Pour le réduire, un ophtalmologiste peut vous indiquer une correction visuelle ainsi que des filtres de couleur personnalisés.