La qualité de l’alimentation pourrait-elle avoir un impact sur le Syndrome Prémenstruel (SPM) des adolescentes ?
Il a été prouvé que l’alimentation d’une femme adulte peut influer sur la gravité des symptômes de son SPM. En revanche, aucune étude n’avait encore été effectuée concernant l’influence que cela pourrait avoir sur les adolescentes.
Une étude a alors été réalisée afin d’estimer la relation entre la qualité de l’alimentation et la sévérité des symptômes du Syndrome Prémenstruel chez les adolescentes. Elle a été menée dans un lycée, auprès de 272 étudiantes âgées de 13 à 18 ans. A l’aide de l’échelle du syndrome prémenstruel, leurs symptômes ont été enregistrés durant 2 mois consécutifs. Ont été étudiés à la fois l’apport alimentaire et la qualité de l’alimentation de cet échantillon. Des mesures anthropométriques ont également été prises ainsi que le poids corporel, la taille, le tour de taille et le tour de hanches.
56,9% des étudiantes de cet échantillon a été diagnostiqué comme souffrant de SPM. Le score moyen de la qualité de l’alimentation des adolescentes atteintes de syndrome prémenstruel était significativement plus élevé que celui du groupe sans symptômes. L’intensité des symptômes du syndrome prémenstruel tels que l’anxiété, les symptômes dépressifs, et les troubles du sommeil étaient corrélés à des scores de qualité de l’alimentation plus bas. En revanche, aucun changement dans les mesures anthropométriques n’a été observée.
Cette étude a mis en évidence qu’une adolescente ayant une alimentation de haute qualité pourrait ressentir des symptômes de SPM (tels qu’anxiété, dépression ou changement du sommeil) moindres que celles ayant une alimentation de plus mauvaise qualité. Cependant, d’autres études devraient être effectuées afin de déterminer le potentiel lien entre la qualité de l’alimentation et la gravité des symptômes du syndrome prémenstruel chez les adolescentes.
Références :
Diet quality in adolescents with premenstrual syndrome : A cross-sectional study