Encore tabou, la sécheresse vaginale, concernerait plus d’une femme sur six. Et, à partir de 50 ans, une sur deux serait touchée ! Ce phénomène fréquent perturbe la sexualité du couple. On vous en parle.
Douleur, inconfort, perte de libido. Plus d’une femme sur six déclare souffrir de sécheresse vaginale. Conséquence d’un trouble de l’hydratation au niveau du vagin, ce phénomène, plus fréquent à la ménopause -mais qui touche aussi les jeunes femmes !- peut bouleverser l’intimité et l’harmonie sexuelle du couple.
« Lors des rapports sexuels, le manque de lubrification peut occasionner un inconfort, une sensation de brûlure, voire même parfois des douleurs, explique Dr Marie Msika Razon, médecin au Mouvement français pour le planning familial (MFPF) et à la maternité des Bluets à Paris, et si on laisse la gêne s’installer, la sécheresse vaginale peut, du coup, avoir un impact négatif sur la libido ».
Des causes multiples
Tout comme elle touche différentes femmes, les causes de la déshydratation du vagin peuvent être très différentes : « Cela peut être dû à un déséquilibre de la flore vaginale (suite à un stress, une infection, une hygiène excessive ou inadaptée, un traitement antibiotique, etc.) affirme le Dr Msika Razon, un déséquilibre hormonal chez la femme ménopausée, le plus souvent par carence en oestrogènes, peut engendrer une sécheresse. Chez les femmes plus jeunes, le manque d’hydratation du vagin est entre autres en rapport avec la grossesse, l’allaitement ou l’utilisation d’un contraceptif hormonal ».
Des solutions adaptées
Il est important d’en parler avec son médecin car de nombreuses solutions existent :
une hygiène adaptée : utiliser un savon doux, respectant la flore, éviter les toilettes excessives et les douches vaginales, porter des vêtements et des sous-vêtements non irritants…
des soins de confort : de nombreux traitements non hormonaux existent, localement ou par voie orale, comme les compléments alimentaires. Ils améliorent l’hydratation de la muqueuse (les spécialités à base d’acide hyaluronique en particulier) et la qualité de la flore vaginale (les pré et probiotiques par exemple);
la contraception doit parfois aussi être repensée.